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A quinze ans du matin.

3 mars 2007

21:21

L'aube se lève343557825
et la vie ce cortège défile
tombe la neige
la danseuse se réveille, s'étire
moi j' vais à pied
de mon lit à ma table y'a pas d' bus
dire que je vais rester
toute la journée
assise

Midi déjà
et la vie ce manège tournoie
bruits de fourchettes
tous ces restes que l'on jette
c'est pour moi
puis vient le soir
les amants dans l' placard
ça m'inspire
dire que je vais passer
toute la nuit
assise

C'est quand même triste
d'être vissée à sa chaise à mon âge
comme une vieille anglaise, une momie, un otage
oui j'suis l'otage de ma tête
tout c' que j' vois par la fenêtre
déménage dedans
c'est pas ma fête
si je suis tout le temps
assise

                   Vous papillons épinglés
                une belle nuit d'été sur ma plage!
                vous amoureux déchirés
                    couchés sur le papier, bien sages!
            c'est à mon tour regardez
              j'ai une voix pour chanter
                j'ai des pied pour courir!
                 j'vais quand même pas
                   rester toute ma vie
                   à écrire.

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3 mars 2007

L'amant

J'écrasais une vieille Vogue à moitié consumée au coin de la rue de Verdun. Le vent était tombé, alors je laissais glisser mon petit gilet noire sur mes bras dévoilant mes épaules nues au peu de soleil qui s'offrait à moi. Il me restait une bien une demi heure avant de rejoindre la gare routière alors j'ai suivi la ligne de tramways doucement. C'est à la gare tout court que j'ai établi goûter, au comptoir indépendant de Paul juste à gauche du parvi. Une petite Chloé et sa mamie s'affaire à choisir les pains au chocolat pendant que je me calfeutre dans l'angle intérieur face à la porte attendant patiemment mon tour. Je ne prendrai qu'un café, merci. Mon plateau et moi avons choisi l'avant dernière table du fond, j'escalade le grand tabouret et dépose mon farda soigneseument à mes pieds. Ma tête ne tourne plus, je ne devais pas avoir touché à une cigarette depuis 2 mois. Je prends du temps pour dérouler l'emballage du sucre et imbiber de café chaque morceau. Après avoir gentilment remué, je ramasse la fine couche de mousse avec ma touillette perforée. J'attaque ma dégustation une fois le troisième tram passé. Mon arrêt de bus a beau être l'un des premiers du village, la traversée du centre me sera longue silencieuse. Je triture mon gobelet et épie ma montre entre deux coups d'oeil à la porte. Entre un jeune bonhomme à l'allure élégante. Nos regards se croisent furtivement et je fais joujoue avec le mat restant. A vue d'oeil, il a prit un chocolat, j'ai remarqué ses fines lunettes et les quelques cheveux qui lui longent la nuque. Il a des yeux verts... Il prend place derrière moi, après quelques échanges visuels curieux. Je me redresse, un peu génée par mes rondeurs affalées ainsi devant lui. C'est idiot. Je cache aussi la couche sombre de verni pyteusement écaillée. Je cherche son reflet dans la vitrine. A force de gesticuler j'arrive à apercevoir ses mèches en bataillonnées ou ses yeux qui me cherchent un peu. Je m'éternise, tripote toujours mon gobelet dont le fond restant commence un tantinet à se refroidir. L'heure avance et je termine à petites gorgées mon café tiède. Il joue avec son téléphone, c'est d'un banal amusant, charmeur.
Je ramasse timidement mes affaires, racomode correctement mon gilet sur mes épaules chaudes alors que nos souffles et nos visages se touchent presques. Il me regarde par coups d'oeil rapide et un peu incertains. A nouveau chargée, je lache une mince Aurevoir au patissier derrière le comptoir avant de passer la porte. Regarde moi, une dernière fois, avant que je disparaisse de la vitrine. Regarde moi. Abruti, il me reste 150 mètres avant d'atteindre mon bus. Je tire un mou un peu bizarre, et laisse finalement retomber mes manches jusqu'aux avant-bras.

Je savais bien que mes bêtises délicieuses méritaient d'être publiées.

Bande son: Feist - My man my moon

3 mars 2007

Chronique.

gainsbourgcharlotte01C'est ça que je préfère, les samedi matins. Non pas pour l'incroyable flemmardise dont je fais preuve au lit, mais pour la petite douceur qui s'en dégage. J'ai laissé les volets ouverts hier soir, c'est mieux les volets ouverts. S'il n'est pas trop tard, la chambre est recouverte d'un léger filet de lumière quand j'ouvre les yeux. Mon esprit s'éveille doucement, la radio est restée allumée. Ce n'est jamais trop violent, toujours un brin silencieux, mais mes paupières ne seront pas trop capricieuses. Je me redresse, il doit être dans les huit heures trente, et qu'importe l'heure exacte, je trouverai le moyen pour sortir de ma piaule d'ici une demi heure. Il fait un peu frais en dehors des draps, je les repousse et jette un oeil à la fenêtre derrière moi: aujourd'hui, ce sera sans soleil. Je ramasse ma pauvre tignasse défraichie de la nuit, je l'attacherai très légèrement. Délaisse le pyjama et passe un petit haut de coton pour sentir le froid du matin gravir ma peau encore pâle du sommeil, ou retrouver la petite chaleur de mes draps encore impraignés quand je me laisserai glisser le long du matelas. Je ne mettrais que peu de temps avant de m'assoupir, moi qui pensait pouvoir parcourir quelques pages de mon dernier bouquin de chevet.
Moins de vingt minutes se seront écoulées. Deuxième réveil. La porte est restée entre-ouverte et j'entends mon père qui s'affaire déjà en bas. Le soleil s'est invité à mon réveil, je le trouve toujours trop bas durant l'hiver. Il m'accompagne jusqu'à la salle de bain, et les petits du voisin sont prets pour la garderie. Il doit être neuf heures. J'entame la toilette, l'estomac vide, je préfère toujours, après tout le moelleux au chocolat ne partira pas sans moi. Je reste délicate, savonne mon visage clair en mouillant les petits cheveux restant d'une vieille frange d'il y a bien longtemps. Mes joues prennent peu à peu des couleurs. La maisonnée ronronne discrètement et l'air se réchauffe. Je m'attarderai un moment à choisir mon thé matinal, papa me souhaitera un bonjour enjoué, je le lui rends bien. Je me délecterai du repas qu'il aura concocté à petites bouchées d'oiseau. Il sera un tantinet tiède et j'en sourirai. Je ne prendrai mon café-dessert qu'au environ des 15h bien mures. Je ne ferai comme à mon habitude que trop peu de travailet flanerai du côté de mon joli carnet à bordel. Je ne remarquerai pas la tombée du jour tant elle sera douce. Ce soir, je mangerai certainement seule, Claire sera passée dans l'après-midi rien que pour me dire bonjour, et je la porte restera ouverte cette nuit encore..

3 mars 2007

18:35

jim_carrey2

You can erase someone from your mind.

Getting them out of your heart is another story.

25 février 2007

Quand le ciné rencontre votre coeur.

18649421  Je vais bien ne t'en fais pas.

On a un problème, Marine est partie...

" Après m'être tapé la plus belle crise d'angoisse de ma vie je me suis dit que t'appeler serait une mauvaise idée, j'éspère seulement que tu vas bien... "
Pas un mot, pas une excuse, pas un remord d'avoir un instant oublié notre soutien toujours palpable et les avoeux pardonnés. Pas une réflexion, pas une remarque beaucoup de rires, ma tension dans mes mains et des acclamations de bonheur pour celui qui nous l'a dévoré.

Mardi 13 fevrier
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23 février 2007

1O:34

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Quelques réflexions en ce jour de la St Valentin 2004. C'est une fête inventée par les fabriquants de cartes de voeux pour faire flipper les gens. Je suis pas allé bosser aujourd'hui. J'ai pris un train pour Montauk. Je sais pas pourquoi, je suis pas quelqu'un d'impulsif. Je crois que j'étais déjà miné en me reveillant ce matin. Faut que je fasse réparer ma voiture. On se les gèle sur cette plage. Montauk en février, bien joué Joël. J'ai déchiré des pages ? Je m'en souviens pas. Apparemment ça fait deux ans que j'ai pas écrit une ligne dans ce journal. On attache beaucoup d'importance au sable, alors qu'en fait ce ne sont que de tout petits cailloux minuscules.

J'aimerai bien rencontré quelqu'un de nouveau. Mais y a peu de chance que ça m'arrive, étant donné que je suis incapable de regarder une femme que je ne connais pas dans les yeux. Je devrais peut être retourner avec Naomi. Elle était gentille, gentille c'est bien.
Elle m'aimait.

Eternal Sunshine of the Spotless Mind.

L'anse de ma tasse glisse entre mes doigts et mes joues recommencent à bruler. Le noeud qui avait fini de se balander entre mes épaules et mon dos s'était arrêté au milieu de celui-ci et avait commencé à grossir. Le plus souvent, il survient quand mes mains cherchent encore quelques chose de palpable à quoi s'agriper avant que mes jambes ne commencent à trembler. Mes yeux cherchent le moindre signe qui me laisserait comprendre qu'il pourrait être encore à mes côté quand je tournerai la tête pour deposer mon visage appeuré sur ses cheveux bruns et odorants. Le noeud a atteint mes tampes à présent. Les vapeurs de café ne font qu'atiser le liquide lacrimal qui gagne mes yeux, alors que sa tasse est restée dans l'évier. J'entends Lucie qui descend les marches et son doudou qui traine; pas de message sur mon portable, ma soeur arrive dans la matinée, le mar de café se fait lac...

Bande son: Jon Brion-Bookstore
Je l'écoute, je pleure, et ça m'fait rire.

23 février 2007

Caramel

I've gotta get over                   I've gotta find genius
I've gotta get over                   I've gotta get better
I've gotta get better                  I've gotta stop smoking
Will love you forever                  I've gotta get better               Caramel, Caramel

Le soleil ne se décide plus à se montrer et le froid noue mon estomac depuis quelques jours. La nouvelle passion de maman et moi pour la môme Piaf n'aide pas d'ailleur. Ca ginche avec le manche à ballet depuis bientot une semaine. Elle fait valser doucement mes épaules tendit que ça voix puissante, "la voix de Paris", me noue les tripes jusqu'au moindre muscle de mon corps. Mon estime pour Cotillard monte jusqu'au larmes. La gamine aux yeux bleus ne finit jamais de m'étourdir et reste foutrement jolie.

10509873Hier c'était une journée de pluie et la tribu s'est retrouvée chez Laulie pour une fondue bourgignonne, des frites à moitié crues et my sassy girl, film pour lequel j'ai littéralement fondu. Les bouilles coréennes font craquer, j'ai beaucoup rie avant de lacher une larme, et mon attachement au cinéma devient toujours plus grand (surtout quand je découvre SAINT EX-han sur KD2A, la comédie française est en peril).

Mon TPE n'avance pas admirablement et la reprise est pour lundi. Je regrette un tatinet de ne pas avoir cédé pour une semaine à la neige avec le village, ou que ma famille n'est pas laché du leste pour s'offrir un bol d'air frais, j'demandais pas les Alpes et ça aurait bénéfique comme jamais. Il me reste l'espoir de Barcelone, pour cet été, à condition de trouver volontaires surentrainés pour un peu d'aventure en bord de mer. C'est pas tant que l'Espagne m'attire, mais l'hiver trop rude et trop triste me laisse imaginer un été de soleil et de rythmes dans l'une des villes les plus animées du monde. J'ai la musique au coeur et le corps engourdi, j'ose éspérer que mes 3 mois de vacances de dévergondage, de vandalisme et de rebellion lycéenne sauront attendrir ma chair et mon entrain.

Where is the magic ?
I've gotta get better
Oh Lord give me magic
Will love you forever
                                            I've gotta found mountains
                                            Live by the mountains
                                            Love you forever
                                            You are, you are...

Bande son: Blur-Caramel

19 février 2007

1O:2O

Je ne sais plus chorégraphier, mes pas sonnaient toujours sur un note de piano, mes douches et me levés se faisaient de gestes lents et voluptueux. Je me sens encore maladroite mais les aventures blogiennes ont eu raison de moi. J'ai gardé le crayon derrière l'oreille mais c'est trop bête de garder mes déboires et autres âneries délicieuses pour moi :].

Au commencement, l'infiniment grand est un bien attirant refuge.

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