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A quinze ans du matin.
3 mars 2007

Chronique.

gainsbourgcharlotte01C'est ça que je préfère, les samedi matins. Non pas pour l'incroyable flemmardise dont je fais preuve au lit, mais pour la petite douceur qui s'en dégage. J'ai laissé les volets ouverts hier soir, c'est mieux les volets ouverts. S'il n'est pas trop tard, la chambre est recouverte d'un léger filet de lumière quand j'ouvre les yeux. Mon esprit s'éveille doucement, la radio est restée allumée. Ce n'est jamais trop violent, toujours un brin silencieux, mais mes paupières ne seront pas trop capricieuses. Je me redresse, il doit être dans les huit heures trente, et qu'importe l'heure exacte, je trouverai le moyen pour sortir de ma piaule d'ici une demi heure. Il fait un peu frais en dehors des draps, je les repousse et jette un oeil à la fenêtre derrière moi: aujourd'hui, ce sera sans soleil. Je ramasse ma pauvre tignasse défraichie de la nuit, je l'attacherai très légèrement. Délaisse le pyjama et passe un petit haut de coton pour sentir le froid du matin gravir ma peau encore pâle du sommeil, ou retrouver la petite chaleur de mes draps encore impraignés quand je me laisserai glisser le long du matelas. Je ne mettrais que peu de temps avant de m'assoupir, moi qui pensait pouvoir parcourir quelques pages de mon dernier bouquin de chevet.
Moins de vingt minutes se seront écoulées. Deuxième réveil. La porte est restée entre-ouverte et j'entends mon père qui s'affaire déjà en bas. Le soleil s'est invité à mon réveil, je le trouve toujours trop bas durant l'hiver. Il m'accompagne jusqu'à la salle de bain, et les petits du voisin sont prets pour la garderie. Il doit être neuf heures. J'entame la toilette, l'estomac vide, je préfère toujours, après tout le moelleux au chocolat ne partira pas sans moi. Je reste délicate, savonne mon visage clair en mouillant les petits cheveux restant d'une vieille frange d'il y a bien longtemps. Mes joues prennent peu à peu des couleurs. La maisonnée ronronne discrètement et l'air se réchauffe. Je m'attarderai un moment à choisir mon thé matinal, papa me souhaitera un bonjour enjoué, je le lui rends bien. Je me délecterai du repas qu'il aura concocté à petites bouchées d'oiseau. Il sera un tantinet tiède et j'en sourirai. Je ne prendrai mon café-dessert qu'au environ des 15h bien mures. Je ne ferai comme à mon habitude que trop peu de travailet flanerai du côté de mon joli carnet à bordel. Je ne remarquerai pas la tombée du jour tant elle sera douce. Ce soir, je mangerai certainement seule, Claire sera passée dans l'après-midi rien que pour me dire bonjour, et je la porte restera ouverte cette nuit encore..

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